Une ancienne élève expatriée au Canada se confie à nous

par Audrey

Aujourd’hui on a des nouvelles de Fanny Bordier. Ancienne de chez Lim’Art, elle nous a quitté en 2015. Et son parcours est très intéressant : expatriation au Canada, gestion de deux casquettes professionnelles…

Elle nous raconte tout !

Pourquoi avoir choisi Lim’Art ? Quel était votre parcours avant ?

J’ai choisi Lim’Art pour une mise à niveau en arts appliqués car c’est l’école qui me correspondait le plus.

Le côté touche-à-tout des différents cours m’ont séduit. Je me suis ensuite tournée vers le Design d’Espace, la filière qui m’intéressait le plus.

Auparavant j’avais fait un bac Agencement (qui n’existe plus) où j’avais touché à l’art mais surtout aux plans et à l’atelier pour la fabrication de mobiliers. J’étais déjà passionnée de design, et je voulais vraiment évoluer dans ce domaine.

Quels ont été les cours les plus utiles ? Les plus passionnants ?

J’ai adoré les cours de dessin académiques, avec les jeux d’ombres et de lumière. C’est l’un des cours où j’ai vu la plus grosse évolution de mon niveau en dessin. Le dessin de structure aussi !

Après lors de ma formation en design d’espace, ce qui m’a le plus passionnée ce sont tout simplement les cours d’espace. Les projets effectués qui nous poussait à toujours nous améliorer m’ont rendu plus autonome.

Après vos études, quel a été votre parcours ?

Durant mes études à Lim’Art, je savais que je voulais partir dans un autre pays. Alors je me questionnais sur le fait de continuer mes études ou de me lancer dans la vie active. Lors d’un salon de l’étudiant je suis tombée sur le stand d’une association québécoise d’immigration des étudiants. Une formation à Montréal en décoration intérieure et présentation visuelle était disponible. Parfait ! Je partais donc en septembre pour une formation d’un an et demi au Canada. C’était un DEP (diplôme d’étude professionnelle). Le niveau de mes études resterait le même, mais je le voyais comme une formation d’adaptation au Québec. Courte qui plus est, et c’était exactement ce que je recherchais. Durant cette formation j’ai appris le système impérial nécessaire ici. Mais aussi des façons différentes de travailler dans mon domaine.

Le fait d’avoir déjà une formation et des connaissances m’a poussé à me surpasser et à donner le plus que je pouvais. Non pas par difficultés mais par défi personnel.

Au Canada les horaires d’études et les horaires des boutiques font qu’il est très facile d’avoir un job étudiant, alors je travaillais aussi le soir dans un magasin de sport. À la fin de cette formation j’ai fait un stage en entreprise, chez un entrepreneur général où j’assistais la designer d’intérieur. Ce fut une expérience très enrichissante.

A la fin de la formation, je décide de passer à temps plein dans ce même magasin de sport, le temps de perfectionner mon portfolio et de trouver un poste où je pourrai évoluer. Mais à peine un mois après la fin de mon DEP, mon ancien maître de stage me contacte pour me proposer un poste de désigner d’intérieur à temps partiel !

Je décide d’accepter, et reste aussi dans le magasin à côté, où j’évolue aussi en devenant responsable d’un rayon.

Aujourd’hui j’ai toujours les deux travails et je suis très épanouie ! C’est beaucoup à gérer mais c’est quelque chose qui me convient.

A quoi ressemble une journée / une semaine type ?

Une semaine type pour moi est un jour au bureau de design le lendemain au magasin, et ainsi de suite (pour un total de trois jours dans chaque entreprise par semaine).

Au bureau de design, chaque jour est différent, je peux rencontrer plusieurs clients dans la journée ou parfois passer la journée sur l’ordinateur à travailler sur des plans ou sur des simulations 3D. Quand je rencontre un client, je dois comprendre ses besoins pour lui proposer un plan, des vues en 3D et lui soumettre. Bien sûr, il y a des allers retours pour ajuster jusqu’à obtenir le résultat souhaité. Ensuite je monte un contrat avec des plans précis pour les ouvriers et je laisse le suivi à la chargée de projet.

Comment et où vous voyez-vous dans 5 ans ?

Dans 5 ans je ne sais absolument pas si je serai toujours au Canada ou bien de retour en France. Ou même dans un autre pays !

Ce que je sais c’est qu’au Canada il y a beaucoup d’opportunité professionnelle. Et on évolue rapidement. Mais je ne sais pas si c’est un pays où j’ai envie de m’établir, même si j’aime y vivre en ce moment.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant souhaitant travailler au Canada ?

Il n’y a pas vraiment de conseil à donner.  Si ce n’est de connaître le système impérial (les unités de mesure anglo-saxonnes) pour travailler dans la construction. Autrement c’est un pays tellement accueillant et ouvert d’esprit que c’est dur de ne pas s’y faire.

Si une chose : s’acheter un bon manteau pour l’hiver !

Que préférez-vous dans ce pays ? Qu’est-ce qui vous manque le plus ?

Ce que j’aime le plus ici est le mouvement. Montréal est une ville en pleine évolution, ça me pousse dans mon quotidien. J’aime la vie ici, la façon de fonctionner. Même si comme n’importe quelle société, elle a aussi ses défauts.

Ce qui me manque est bien sur ma famille, car c’est le revers de la médaille quand on part : être loin de mes proches. Sinon je dirai la nourriture ! Alors oui, à Montréal on peut bien manger, mais la malbouffe est malheureusement beaucoup plus accessible qu’en France.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant démarrant sa première année de formation ?

Ne rien lâcher. Quand on veut on peut. Que lorsque que c’est dur c’est là qu’on apprend le plus. C’est ce qu’il faut se dire. Et ne pas se mettre de barrière, surtout pas dans un métier créatif.

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